• TRACTION

  • Du vendredi 10 au samedi 11 mai 2013

La compagnie Motionhouse présente pour la première fois en France un spectacle unique en son genre: Traction qui réussit le pari de réunir 6 danseurs et 3 tractopelles à travers une performance exceptionnelle.

 

Sur fond de grande Bleue et en décor la beauté fragile de la plage du Prado, l'oeuvre surprenante de l'une des compagnies les plus importantes de théâtre dansé au Royaume Uni, prend ici toute son ampleur. La rencontre improbable entre la force vulnérable des danseurs et la tendresse insoupçonnée des machines, fait émerger une chorégraphie extraordinaire, à la fois improbable, mécanique, violente et sensible.

VENDREDI 10 MAI ET SAMEDI 11 MAI À 15H ET 21H30

 

TOUT PUBLIC

GRATUIT - SANS RÉSERVATION

LIEU : PLAGE DU PRADO NORD

DURÉE : 20 MINUTES

ACCÈS À PARTIR DU VIEUX-PORT : BUS 83 OU 19

PARKING : PAYANT, LE PLUS PROCHE HIPPODROME BORÉLY

 

Directeur artistique : Kevin Finnan

Chorégraphie  : Kevin Finnan & the Company

Conducteurs des tractopelles : Bill Power, Kev Burrow et Paul Harris

Danseurs : Claire Benson, Martina Bussi, Daniel Connor, Junior Cunningham, Alasdair Stewart, et Rebecca Williams

Musique originale : Sophy Smith et Tim Dickinson

Chef de production : Peter Hebert PHPS

Traction est une commande de Bullring Birmingham, avec le soutien du Arts Council England Arts Nation, de H.E. Services et de Diggerland

Les Arts de la Rue comme baromètres de démocratie
La Folle Histoire des Arts de la Rue a été créée en 2008 à l'initiative de Karwan, avec le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Coïncidence, c'est à cette période que Marseille-Provence était sélectionnée capitale européenne de la culture.
Lors des deux éditions suivantes, 2010 et 2012, La Folle Histoire prenait sa pleine
dimension. En parallèle, Marseille-Provence montait en puissance et précisait son projet comme euroméditerranéen, envergure profilée à terme pour La Folle Histoire. Marseille-Provence 2013 a permis d'accélérer le processus et d'accéder à une Folle
Histoire plus ambitieuse, reflet du panorama de l'actualité des Arts de la Rue en Europe et en Méditerranée.

Inviter le public à parcourir pendant plus de quinze jours ce panorama mise sur le plaisir de partager avec lui nos découvertes artistiques : créations in situ, premières de compagnies européennes ou accès à des compagnies jamais venues en France. Une chance pour le public de découvrir sur ce territoire, creuset historique des Arts de la Rue, la diversité de ce champ artistique en pleine expansion qui fait du décalage, de la poésie et de l'impertinence, des critères de questionnement du quotidien.
Mais derrière ce plaisir, il y a le manifeste. Les Arts de la Rue sont pour moi des baromètres de démocratie. Leur gratuité, leur capacité de contextualisation, leurs interpellations du public et leurs enjeux avec les pouvoirs publics en font des arts qui témoignent de la vitalité, des limites – voire de l'absence – de démocratie des pays et villes où ils ont la possibilité de s'exprimer. A travers notre programmation, nous donnons aussi à lire une courbe sensible et vivante de ces états de démocratie : tel acte artistique, pertinent dans un pays, est impossible ou infondé dans l'autre ; telle compagnie ou manifestation que nous avons invitée cette année, existera-t-elle encore lors de la prochaine édition ?...


Vers une mondialisation à la façon de la world music
Dans le métissage des traditions, des styles et des genres induits par les différents
contextes politiques, les Arts de la Rue trouvent un nouveau souffle. Leur essor est
désormais impulsé à l'échelle internationale et chaque pays se les approprie à sa façon, suivant ses traditions de jeux artistiques confrontés à ses libertés d'expression dans l'espace public. Bien souvent, des formes d'expressions populaires y existaient déjà – dites ancestrales ou traditionnelles ; elles sont vives à renaître de leurs cendres et questionner les formes d'expressions contemporaines. Et vice versa.
Comme pour la World music dans les années 80, les Arts de la Rue s'acheminent vers une mondialisation régénératrice fondée sur le métissage de pratiques traditionnelles et d'esthétiques contemporaines de références souvent occidentales. Ce faisant, les Arts de la Rue ne sont pas seulement chahutés dans leurs formes esthétiques, mais dans leurs formes d'exposition à la démocratie. Or, ils adorent le chahut autant qu'être chahutés.


Anne GUIOT
Directrice de Karwan