• THE COLOR OF TIME

  • lundi 20 mai 2013, 15h00

Pour le final de La Folle Histoire la Compagnie française Artonik propose pour la première fois en france une déambulation dansée et colorée!

 

Pour cette clotûre, Artonik aborde un questionnement sur la diversité et s'inspire de La Holi, traditionnelle fête des couleurs hindoue. 
The Color of Time, c'est l'envie de partager ensemble une explosion de joie chromatique, en renouant avec la fête comme exorcisme de la peur. 
C'est l'envie que la rue redevienne l'espace de la cohésion et du métissage, symbolisé ici par le mélange des couleurs. 
Célébrée en Inde à l'arrivée du printemps, cette fête est l'occasion de manifester son amitié aux autres. Partout dans les rues les gens dansent et défilent avec des poudres colorées dont ils s'enduisent mutuellement en riant. Ce jour-là les castes n'existent plus et chacun est l'égal de l'autre.
Si l'origine du projet puise dans la culture indienne, sa forme sera résolument contemporaine, une composition en mouvement associant comédiens- danseurs et musiciens.
Pour prolonger le partage, Artonik invite le public à rejoindre la déambulation pour faire jaillir des “feux d'artifice” de Gulal (poudre de maïs colorée) multicolore et changer ensemble la couleur du ciel de Marseille.

LUNDI 20 MAI DE 15H À 16H

 

GRATUIT - SANS RÉSERVATION

 

TOUT PUBLIC AVEC PARTICIPATION POSSIBLE AUX CHORÉGRAPHIES

RETROUVEZ LA VIDÉO DES CHORÉGRAPHIES POUR VOUS ENTRAINER CHEZ VOUS ET REJOINDRE LA DANSE DU FINAL SUR LE SITE WWW.THECOLOROFTIME.ORG , SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX (MOT-CLÉ : THE COLORED-PEOPLE) ET SUR WWW.FOLLEHISTOIRE.FR

 

DURÉE : ENV 1 H

DÉPART : 30 BOULEVARD DE PARIS (ANGLE RUE PONTEVÈS)

ACCÈS À PARTIR DU VIEUX-PORT : MÉTRO L2, ARRÊT JULES GUESDE

PARKING PAYANT ARVIEUX - QUAI DU LAZARET

 

RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES :

CODE VESTIMENTAIRE : REVÊTIR UN TEE-SHIRT ORDINAIRE, DE PRÉFÉRENCE BLANC ET À USAGE UNIQUE. LA REPRÉSENTATION EST DÉCONSEILLÉE AUX PERSONNES ASTHMATIQUES. PRIVILÉGIEZ LE PORT DE LUNETTES PLUTÔT QUE DES LENTILLES DE CONTACT. GULAL NON TOXIQUE ET RESPECTUEUX DE L'ENVIRONNEMENT, CERTIFIÉ PAR LE CENTRE NATIONAL DE LA TOXICOLOGIE INDIEN



Mise en scène : Alain Beauchet et Caroline Selig

Comédiens-danseurs : Julie Alamelle, Jean-Serge Dunet, Sandra Français, Henri Haddad, Kader Mahammed, Juliette Nicolotto, Vladimir Rivera, Dhanasri Sablé, Lucas Tissot, Julie Yousef (distribution en cours)

Musiciens : Richard Bernet, Philippe Capitani et Laurent Pernice

Stagiaires stylisme : Angela Landreal, Lucie Schreiber

Constructeurs : Sylvain Georget, Dany et Julo - HO7

The Color of Time, est soutenue par Le Moulin Fondu / Centre National des Arts de la rue à Noisy-le-Sec, Les Ateliers Frappaz de Villeurbanne, Les Usines Boinot / Centre National des Arts de la rue en Poitou Charentes, et bénéficie de l'aide à la production de la DGCA.

Accueil en résidence : Ateliers Frappaz de Villeurbanne, Aux Usines Boinot/CNAR en Poitou Charentes installé à Niort, Domaine de l'Etang des Aulnes-Conseil Général des Bouches du Rhône, La Friche la Belle de Mai-Marseille.

La compagnie Artonik est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication-DRAC PACA. Elle est également subventionnée par le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Conseil Général des Bouches du Rhône, la Ville de Marseille et bénéficie du soutien de Système Friche Théâtre.


Les Arts de la Rue comme baromètres de démocratie
La Folle Histoire des Arts de la Rue a été créée en 2008 à l'initiative de Karwan, avec le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Coïncidence, c'est à cette période que Marseille-Provence était sélectionnée capitale européenne de la culture.
Lors des deux éditions suivantes, 2010 et 2012, La Folle Histoire prenait sa pleine
dimension. En parallèle, Marseille-Provence montait en puissance et précisait son projet comme euroméditerranéen, envergure profilée à terme pour La Folle Histoire. Marseille-Provence 2013 a permis d'accélérer le processus et d'accéder à une Folle
Histoire plus ambitieuse, reflet du panorama de l'actualité des Arts de la Rue en Europe et en Méditerranée.

Inviter le public à parcourir pendant plus de quinze jours ce panorama mise sur le plaisir de partager avec lui nos découvertes artistiques : créations in situ, premières de compagnies européennes ou accès à des compagnies jamais venues en France. Une chance pour le public de découvrir sur ce territoire, creuset historique des Arts de la Rue, la diversité de ce champ artistique en pleine expansion qui fait du décalage, de la poésie et de l'impertinence, des critères de questionnement du quotidien.
Mais derrière ce plaisir, il y a le manifeste. Les Arts de la Rue sont pour moi des baromètres de démocratie. Leur gratuité, leur capacité de contextualisation, leurs interpellations du public et leurs enjeux avec les pouvoirs publics en font des arts qui témoignent de la vitalité, des limites – voire de l'absence – de démocratie des pays et villes où ils ont la possibilité de s'exprimer. A travers notre programmation, nous donnons aussi à lire une courbe sensible et vivante de ces états de démocratie : tel acte artistique, pertinent dans un pays, est impossible ou infondé dans l'autre ; telle compagnie ou manifestation que nous avons invitée cette année, existera-t-elle encore lors de la prochaine édition ?...


Vers une mondialisation à la façon de la world music
Dans le métissage des traditions, des styles et des genres induits par les différents
contextes politiques, les Arts de la Rue trouvent un nouveau souffle. Leur essor est
désormais impulsé à l'échelle internationale et chaque pays se les approprie à sa façon, suivant ses traditions de jeux artistiques confrontés à ses libertés d'expression dans l'espace public. Bien souvent, des formes d'expressions populaires y existaient déjà – dites ancestrales ou traditionnelles ; elles sont vives à renaître de leurs cendres et questionner les formes d'expressions contemporaines. Et vice versa.
Comme pour la World music dans les années 80, les Arts de la Rue s'acheminent vers une mondialisation régénératrice fondée sur le métissage de pratiques traditionnelles et d'esthétiques contemporaines de références souvent occidentales. Ce faisant, les Arts de la Rue ne sont pas seulement chahutés dans leurs formes esthétiques, mais dans leurs formes d'exposition à la démocratie. Or, ils adorent le chahut autant qu'être chahutés.


Anne GUIOT
Directrice de Karwan