• TARTAR(E) ET GARI GRÈU

  • samedi 11 mai 2013, 21h30

Griot, poète, écrivain, acteur, figure emblématique des arts de la rue, Tartar(e) prête sa plume à la musique ensoleillée et bigarrée de Gari Grèu, membre du plus célèbre des sound system marseillais Massilia Sound System.


Barbe et torse au vent, Tartar(e) vient comme à son habitude, bousculer de ses mots les idéaux reçus avec la complicité du chanteur et interprète de l'hymne officiel de Marseille-Provence 2013, Gari Grèu. 
Au sein du 17ème arrondissement - Quartier Utopique imaginé par Générik Vapeur, les deux poètes vagabonds expérimentent la copulation texte/musique à travers un récit faisant la part belle au lâcher prise...

SAMEDI 11 MAI À 21H30

 

TOUT PUBLIC

GRATUIT – SANS RÉSERVATIONS

LIEU : ESPACE ST JEAN - ESPLANADE J4

DURÉE : 1H

ACCÈS À PARTIR DU VIEUX PORT : BUS 82 ARRÊT VIEUX PORT

PARKING : SOUTERRAIN PAYANT 700 PLACES À L'ESPLANADE VIEUX PORT/ FORT ST JEAN

 

Artistes : Tartar (e) - Eric Burbail - Laurent Garibaldi - Kayalik Gilbert
Régisseurs : Philippe Mareau - Jean-Marie « Juario » Kérinec
Diffusion  : Nadège Tholly
Administration  : Thérèse Fabry

Les Arts de la Rue comme baromètres de démocratie
La Folle Histoire des Arts de la Rue a été créée en 2008 à l'initiative de Karwan, avec le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Coïncidence, c'est à cette période que Marseille-Provence était sélectionnée capitale européenne de la culture.
Lors des deux éditions suivantes, 2010 et 2012, La Folle Histoire prenait sa pleine
dimension. En parallèle, Marseille-Provence montait en puissance et précisait son projet comme euroméditerranéen, envergure profilée à terme pour La Folle Histoire. Marseille-Provence 2013 a permis d'accélérer le processus et d'accéder à une Folle
Histoire plus ambitieuse, reflet du panorama de l'actualité des Arts de la Rue en Europe et en Méditerranée.

Inviter le public à parcourir pendant plus de quinze jours ce panorama mise sur le plaisir de partager avec lui nos découvertes artistiques : créations in situ, premières de compagnies européennes ou accès à des compagnies jamais venues en France. Une chance pour le public de découvrir sur ce territoire, creuset historique des Arts de la Rue, la diversité de ce champ artistique en pleine expansion qui fait du décalage, de la poésie et de l'impertinence, des critères de questionnement du quotidien.
Mais derrière ce plaisir, il y a le manifeste. Les Arts de la Rue sont pour moi des baromètres de démocratie. Leur gratuité, leur capacité de contextualisation, leurs interpellations du public et leurs enjeux avec les pouvoirs publics en font des arts qui témoignent de la vitalité, des limites – voire de l'absence – de démocratie des pays et villes où ils ont la possibilité de s'exprimer. A travers notre programmation, nous donnons aussi à lire une courbe sensible et vivante de ces états de démocratie : tel acte artistique, pertinent dans un pays, est impossible ou infondé dans l'autre ; telle compagnie ou manifestation que nous avons invitée cette année, existera-t-elle encore lors de la prochaine édition ?...


Vers une mondialisation à la façon de la world music
Dans le métissage des traditions, des styles et des genres induits par les différents
contextes politiques, les Arts de la Rue trouvent un nouveau souffle. Leur essor est
désormais impulsé à l'échelle internationale et chaque pays se les approprie à sa façon, suivant ses traditions de jeux artistiques confrontés à ses libertés d'expression dans l'espace public. Bien souvent, des formes d'expressions populaires y existaient déjà – dites ancestrales ou traditionnelles ; elles sont vives à renaître de leurs cendres et questionner les formes d'expressions contemporaines. Et vice versa.
Comme pour la World music dans les années 80, les Arts de la Rue s'acheminent vers une mondialisation régénératrice fondée sur le métissage de pratiques traditionnelles et d'esthétiques contemporaines de références souvent occidentales. Ce faisant, les Arts de la Rue ne sont pas seulement chahutés dans leurs formes esthétiques, mais dans leurs formes d'exposition à la démocratie. Or, ils adorent le chahut autant qu'être chahutés.


Anne GUIOT
Directrice de Karwan