• mardi 31 janvier 2012, 20h30

Entrée 7€

Il nous mène dans les entrailles de la culpabilité. Plus que spectateurs, nous sommes voyeurs, témoins de la scène qui se joue. Après l'avoir vue dans son boudoir, nous retrouvons la bête en cage. Ce texte est servi avec magnificence par un performeur de haut vol, qui a la superbe nécessaire pour porter le mythe. Son corps est offert. L'androgynéité n'offre aucune évidence. C'est une force sur le plateau, elle met le spectateur en situation de questionnement, elle trouble la perception. Ce n'est pas une histoire de femme, mais celle d'un être qui souffre et se défend, avec les seules armes qu'il lui reste. Le socle du drame reste l'horreur et la barbarie. Le mythe et le texte en sont imprégnés. Le jeu, quant à lui, est très subtil, c'est une partition de finesse. Aussi le corps a-t-il la même intensité que le masque. Quant aux lumières, elles le taillent, le découpent, l'écrasent, et les rares touches sonores ne font qu'approfondir le drame.