• Du vendredi 06 au samedi 07 décembre 2013

« L'Expérience Japonaise » propose deux journées de plongée étonnante dans les pratiques artistiques les plus vives du Japon contemporain: un ensemble de cinq spectacles, d'installations, de films, débats et performances, par des artistes japonais issus de l'Avant-garde tokyoïte.

 

Les spectacles mêlent musique acoustique et électronique, danse contemporaine et hip hop, installations vidéos et performances : ces artistes sont indifférents aux genres et leur approche de la scène est troublante, excentrique.

Branchée, inventive, provocatrice, mais traversée par le doute, à contre-courant des poncifs sur la culture nippone, cette sélection spécialement réalisée pour La Criée permet d'interroger la façon dont une société se perçoit à travers ses artistes. Sélective, inédite et frondeuse, la programmation proposée offre un regard radical sur la scène actuelle japonaise.

Macha Makeïeff

VENDREDI 6 DÉCEMBRE 

 

19H - Mégané et Ann Murasato / Concert-Performance  - Petit Théâtre - Tarif A

Ce spectacle est une création pour l'Expérience Japonaise. Exit le kawaii et le rose bonbon, ces deux jeunes femmes qui se produisent pour la première fois en France, donnent une image très différente de la féminité japonaise habituellement relayée par les médias. Une performance physique, sonore et visuelle mêlant batterie et danse.

Mégané est une danseuse sur barre verticale. Elle a réussi à transformer sa barre en source d'énergie dynamo électrique, les mouvements de son corps générant suffisamment d'électricité pour alimenter un poste radiocassette et une guirlande lumineuse.
Ann Murasato
 est originaire de Omuta, dans la région du Kyushu. Cette jeune femme d'à peine 18 ans se transforme en véritable furie lorsqu'elle passe derrière sa batterie, son jeu très free explore une certaine bestialité.

Création pour L'Expérience Japonaise. Exit le kawaii et le rose bonbon, ces trois jeunes femmes dévoilent une image très différente de la féminité japonaise habituellement relayée par les médias. Une performance physique et visuelle mêlant batterie, chanson et danse.

 

20H30 - Tomari + Kentaro!! Grand Théâtre - Tarif A

 

Tomari / concert acoustique

Tomari, c'est Kyû Sasayama au chant et Atsuhiko Takemura à la guitare. Lorsque le duo se produit sur scène, une étincelle jaillit. Formé en 2002 à Osaka, il joue une musique populaire japonaise aux accents curieusement latins, que l'on croirait sortie directement d'un vieux poste transistor crachotant. Les compositions originales du duo proviennent d'un autre temps, des origines de la musique japonaise de l'entre-deux guerres. Une musique connue sous le terme ryûkôka qui reflète une époque d'intense métissage culturel, issue des premiers mélange de musiques occidentales récemment importées au Japon et de folk local. L'instrumentation très sobre met en valeur la magnifique voix de Kyu Sasayama.

Tomari (îë) signifie le « port » en japonais, la plupart des chansons s'y rattachent, évoquant les voyages et ses départs angoissés ou ses retours attendus. Sans nul doute, c'est la finesse des compositions et la justesse de ton de Tomari qui donnent à leur musique cette troublante universalité émotionnelle.

 

Kentaro!! / hip-hop

Kentaro!! est un jeune danseur hip-hop qui perturbe les repères du monde de la danse contemporaine au Japon. Imprégné de culture urbaine électronique, Kentaro!! réussit un parcours sans faute qui l'amène depuis quelques années à danser sur les scènes les plus en vue. Avec ses cheveux décolorés et son allure faussement nonchalante, Kentaro!! mêle la technique hip-hop à une certaine spiritualité japonaise, adapte les motifs et intègre la gestuelle des rappeurs dans la danse, sans perdre de vue sa propre culture et son identité japonaise. Musicalement très pointu, doté d'un sens de la chorégraphie et d'une technique impeccable, Kentaro!! projette son corps dans un tourbillon sonore aux accents électroniques, pop rock et hip-hop. Le son n'est plus là pour soutenir le geste, ses mouvements pénètrent littéralement la musique, comme l'aiguille d'une platine s'enfonce dans le microsillon d'un disque vinyle.

 

 

Vendredi 6 et samedi 7 décembre – Hall du Théâtre – Entrée libre

Mari Katayama est une artiste plasticienne qui sonde les failles de son propre corps pour en sublimer sa beauté. Souffrant d'une maladie à la naissance empêchant le développement normal de ses jambes, elle met en scène son handicap physique d'une manière troublante et transforme ses prothèses en véritable objet de surprise et d'expérimentation.

Elle a reçu le prix Tokyo Marunouchi en 2012.

 

 

SAMEDI 7 DÉCEMBRE

 

19H - Oorutaichi / Concert - Petit Théâtre - Tarif A

Son folklore électronique provient d'un pays imaginaire, Oorutaichi veut produire une musique que personne n'a jamais écoutée. Alliant chorus écrits dans une langue inventée et compositions électroniques inspirées, Oorutaichi nous entraîne vers des terres musicales inexplorées. Il compose une musique à la dérive ou s'entremêlent rayons électriques et rythmiques enlevées. Résolument pop, la musique de Oorutaichi pourrait avoir été composée sur le bord d'un volcan. Sur scène, Oorutaichi n'est pas rivé à ses machines, mais chante avec elles. Influencé par l'esthétique de groupes japonais du milieu des années 1990 comme Unicorn et Kinniku Shoujo Tai, Oorutaichi commence dès 1999 à bricoler sur son enregistreur 4 pistes à cassettes. Plus tard, la découverte du reggae dancehall est une révélation. Depuis Oorutaichi absorbe les bribes de musique qu'il découvre pour les intégrer dans ses compositions électroniques ethno-futuristes. Ses deux disques intitulés Yori YoYo et Drifting My Floklore, sortis respectivement en 2003 et 2007, ont tous les deux reçu un très bon accueil de la part des critiques. Oorutaichi, très actif sur la scène japonaise, est clairement en passe de devenir un artiste de stature internationale.

 

20H30 - Baby-Q / danse - Grand Théâtre - Tarif A

Baby-Q débute ses activités à Osaka en 2000. La scène d'Osaka est confortable mais un peu étroite, alors que les confrontations artistiques et professionnelles semblent plus nombreuses et stimulantes à Tokyo. Le moment devient propice quand Yoko Higashino remporte d'abord le Toyota Choreography Award en 2004, puis le Prix Yokohama Dance Collection R en 2005. Plusieurs membres de Baby-Q suivent le mouvement initié par Yoko Higashino et la compagnie toute entière se délocalise sur Tokyo en 2005.Un des axes du travail de Yoko Higashino est de rendre la danse plus accessible. « Au Japon, la danse reste encore aujourd'hui une pratique artistique largement incomprise, à l'inverse du cinéma ou de la musique », dit Yoko. Alors elle enchaîne les cours dans son studio Baby-Q Dance Lab et va sur le terrain. Yoko s'invente un double : Kemumaki Yoko (littéralement « Yoko disparaissant dans la fumée »), qui affublée d'une perruque blonde descend dans les profondeurs des clubs tokyoïtes pour improviser des performances cathartiques avec les musiciens noise et avant-garde de passage. L'idée reste la même, ouvrir la brèche pour diffuser plus largement la danse.Dans les spectacles de Baby-Q, toutes les composantes scénographiques se cumulent en multipliant leur force. La danse, les costumes, la musique, l'éclairage et l'utilisation éventuelle d'éléments technologiques liés à la robotique ou au monde médical sont traités avec une égale précision. À l'origine de chaque œuvre, on trouve toujours une ligne directrice, un thème fort, comme dans « Alarm! » (alerte), « Geeeeek » (difformité) ou « Watashi wa sosorareru/I am aroused » (je suis excitée). Le titre seul suffit à évoquer une imagerie puissante sur laquelle sera construite la chorégraphie, critique et libératrice de pulsions refoulées. Baby-Q nous transmet la vision de notre monde décadent où les guerres, la violence conjugale et la sensualité la plus débridée font partie d'un même tout banalisé par un quotidien télévisé.

 

Vendredi 6 et samedi 7 décembre – Hall du Théâtre – Entrée libre

Mari Katayama est une artiste plasticienne qui sonde les failles de son propre corps pour en sublimer sa beauté. Souffrant d'une maladie à la naissance empêchant le développement normal de ses jambes, elle met en scène son handicap physique d'une manière troublante et transforme ses prothèses en véritable objet de surprise et d'expérimentation.

Elle a reçu le prix Tokyo Marunouchi en 2012.

 

Vendredi 6 et Samedi 7 Décembre à 19H au Théatre de la Criée

 

TARIF: A de 6 à 12 euros

 

Réservez en ligne 24h/24 ou par téléphone au 04 91 54 70 54

du mardi au samedi de 12h à 18h

 

Théâtre national de Marseille

30, quai de Rive Neuve

13007 Marseille