• LE VIEUX PORT ENTRE FLAMMES ET FLOTS

  • Du vendredi 03 au samedi 04 mai 2013

La Compagnie Carabosse vous propose pour la 1ère fois en France de découvrir leur création in situ en ouverture de La Folle Histoire des Arts de la Rue à Marseille.


Nouvellement aménagé, le Vieux-Port fixe ce week-end-là son rendez-vous de lumière : à l'initiative de Karwan, la compagnie Carabosse y déploiera tout son vocabulaire de flammes familières et dansantes, du simple pot à de multiples scénographies terrestres et maritimes.

Pendant deux soirs, à la nuit tombante, le public pourra déambuler en faisant le tour complet du Vieux-Port grâce à la mise en place d'un ponton en lieu et place du fameux pont transbordeur inscrit dans la carte postale de la mémoire marseillaise.

 

La compagnie Carabosse est une compagnie célèbre dans le monde entier pour la poésie de ses embrasements qui, au contraire des feux d'artifice, magnifient les lieux à la bougie ou par des flammes, non par des gerbes tombées du ciel. Le pot de feu constitue son vocabulaire principal. Il y en aura des milliers. A partir d'eux, la compagnie invente des scénographies flamboyantes : lianes, boules, fontaines, balancelles, giroscopes, arches, fleurs géantes.... L'allumage fait partie de la mise en scène, par vagues successives. Un paisible effet de merveilleux saisira l'ensemble du Vieux-Port éclairé comme à la bougie et séquencé de mobiles aux flammes vivantes, rade et quais confondus.

Le public est invité à s'y promener, tranquillement, comme d'habitude.

Et pourtant, tout sera différent...


VENDREDI 3 MAI ET SAMEDI 4 MAI


DE 20H30 A 23H30


Balade en continu de 20h30 à 23h30 autour du Vieux-Port


TOUT PUBLIC

GRATUIT – SANS RÉSERVATION

 

TÉLÉCHARGEZ LE FLYER "INFOS PRATIQUES"

 

ANNULATION EN CAS DE MÉTÉO DÉFAVORABLE – REPORT POSSIBLE AU DIMANCHE 5 MAI

 

Mise en place d'un dispositif transports renforcé les 3 et 4 mai à l'occasion de l'événement. Retrouvez le détails du dispositif sur www.follehistoire.fr et www.lepilote.fr

 

Pour éviter la foule, pensez aux accès latéraux : axe ballard, république, charles livon et panier.

Pour prendre de la hauteur afin d'admirer cette installation. L'accès à 3 points de vue sera notamment favorisé :

• côté Quai de Rive-Neuve :

› le parvis de l'Abbaye Saint Victor

› les Jardins du Pharo

• côté quai du port

› le parvis de l'Eglise Saint- Laurent

 

Production : Karwan.

Coproduction : Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture
Partenaires financiers : Marseille Provence Métropole - partenaire principal - Ville de Marseille et Conseil général des Bouches du Rhône - principal partenaire de « La Folle Histoire des Arts de la Rue ».



Les Arts de la Rue comme baromètres de démocratie
La Folle Histoire des Arts de la Rue a été créée en 2008 à l'initiative de Karwan, avec le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Coïncidence, c'est à cette période que Marseille-Provence était sélectionnée capitale européenne de la culture.
Lors des deux éditions suivantes, 2010 et 2012, La Folle Histoire prenait sa pleine
dimension. En parallèle, Marseille-Provence montait en puissance et précisait son projet comme euroméditerranéen, envergure profilée à terme pour La Folle Histoire. Marseille-Provence 2013 a permis d'accélérer le processus et d'accéder à une Folle
Histoire plus ambitieuse, reflet du panorama de l'actualité des Arts de la Rue en Europe et en Méditerranée.

Inviter le public à parcourir pendant plus de quinze jours ce panorama mise sur le plaisir de partager avec lui nos découvertes artistiques : créations in situ, premières de compagnies européennes ou accès à des compagnies jamais venues en France. Une chance pour le public de découvrir sur ce territoire, creuset historique des Arts de la Rue, la diversité de ce champ artistique en pleine expansion qui fait du décalage, de la poésie et de l'impertinence, des critères de questionnement du quotidien.
Mais derrière ce plaisir, il y a le manifeste. Les Arts de la Rue sont pour moi des baromètres de démocratie. Leur gratuité, leur capacité de contextualisation, leurs interpellations du public et leurs enjeux avec les pouvoirs publics en font des arts qui témoignent de la vitalité, des limites – voire de l'absence – de démocratie des pays et villes où ils ont la possibilité de s'exprimer. A travers notre programmation, nous donnons aussi à lire une courbe sensible et vivante de ces états de démocratie : tel acte artistique, pertinent dans un pays, est impossible ou infondé dans l'autre ; telle compagnie ou manifestation que nous avons invitée cette année, existera-t-elle encore lors de la prochaine édition ?...


Vers une mondialisation à la façon de la world music
Dans le métissage des traditions, des styles et des genres induits par les différents
contextes politiques, les Arts de la Rue trouvent un nouveau souffle. Leur essor est
désormais impulsé à l'échelle internationale et chaque pays se les approprie à sa façon, suivant ses traditions de jeux artistiques confrontés à ses libertés d'expression dans l'espace public. Bien souvent, des formes d'expressions populaires y existaient déjà – dites ancestrales ou traditionnelles ; elles sont vives à renaître de leurs cendres et questionner les formes d'expressions contemporaines. Et vice versa.
Comme pour la World music dans les années 80, les Arts de la Rue s'acheminent vers une mondialisation régénératrice fondée sur le métissage de pratiques traditionnelles et d'esthétiques contemporaines de références souvent occidentales. Ce faisant, les Arts de la Rue ne sont pas seulement chahutés dans leurs formes esthétiques, mais dans leurs formes d'exposition à la démocratie. Or, ils adorent le chahut autant qu'être chahutés.


Anne GUIOT
Directrice de Karwan