LE VIDE - ESSAI#5

 Au premier jour il y avait une corde. Maintenant il y en a sept suspendues dans les airs, et quatre tendues en travers d'un violon. Il y a aussi : de la machinerie sophistiquée qui décroche des cordes à distance grâce à un bouton, 1 planche + 2 tréteaux, une radio, une bouteille d'eau, de la résine et 100 kg de sable. Un travail sur le cirque, avec du cirque.
Un principe de solo pour un spectacle en duo. Une façon d'envisager le plateau à l'état brut et de découvrir la spécificité de chaque lieu.

Il y a un circassien, c'est quelqu'un qui ne fait que monter et descendre, c'est quelqu'un qui va au bout, pour voir. C'est quelqu'un qui cherche le vertige, mais le vertige recule, c'est quelqu'un qui se met dans le vide.
Il y a le désir du réel, tout doit être vrai ici et maintenant.
Il y a un point de départ, pas de point d'arrivée, mais tout paraît évident.
C'est l'absurde.
Ce jeune artiste de cirque virtuose en corde lisse développe un travail poétique inspiré du mythe de Sisyphe.
Le Vide est une création spécifique pour l'architecture unique du chapiteau-volcan du Théâtre du Centaure, une création qui se découvre au moment précis, mais aussi fragile et mystérieux, du passage du jour à la nuit.

Avec : Fragan Gehlker, circassien et Alexis Auffray, musicien, et la complicité de Maroussia Diaz Verbèke.