LE CONTE ABRACADABRANT ET L’HISTOIRE DE PRINCESSE COURAGE
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- jeudi 16 mai 2013, 10h00
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La compagnie Suisse Les Batteurs de Pavés vous invite à voyager dans un conte de fée comme on les aime.
Il était une fois dans un pays fabuleux, un peuple heureux, un Roi et une Princesse aimés de tous, mais un jour, un être maléfique vint et enlève la Princesse pour devenir le nouveau Roi. Un Chevalier courageux, à l'aide d'un étrange Chien Magique, part pour la sauver. Il devra combattre une Hydre et trouver le moyen de diminuer les pouvoirs magiques du Méchant. Et l'amour sera le grand gagnant, bien sûr.
Nous vous invitons à découvrir un autre spectacle de cette compagnie « Les 3 Mousquetaires » à Charleval les 8 et 9 mai.
Crédits photos : Renaud Berger
JEUDI 16 MAI 2013 À AUREILLE
10:00 - 11:00 et 17:00 - 18:00
POUR ENFANTS DÈS 6 ANS
GRATUIT - SANS RÉSERVATION
DURÉE : ENTRE 30 ET 60 MINUTES
LIEU DE LA REPRÉSENTATION : PLACE DE L'ÉGLISE
Jeu : Laurent Lecoultre, Manu Moser
Mise en scène : Laurent Lecoultre, Manu Moser
Les Arts de la Rue comme baromètres de démocratie
La Folle Histoire des Arts de la Rue a été créée en 2008 à l'initiative de Karwan, avec le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Coïncidence, c'est à cette période que Marseille-Provence était sélectionnée capitale européenne de la culture.
Lors des deux éditions suivantes, 2010 et 2012, La Folle Histoire prenait sa pleine
dimension. En parallèle, Marseille-Provence montait en puissance et précisait son projet comme euroméditerranéen, envergure profilée à terme pour La Folle Histoire. Marseille-Provence 2013 a permis d'accélérer le processus et d'accéder à une Folle
Histoire plus ambitieuse, reflet du panorama de l'actualité des Arts de la Rue en Europe et en Méditerranée.
Inviter le public à parcourir pendant plus de quinze jours ce panorama mise sur le plaisir de partager avec lui nos découvertes artistiques : créations in situ, premières de compagnies européennes ou accès à des compagnies jamais venues en France. Une chance pour le public de découvrir sur ce territoire, creuset historique des Arts de la Rue, la diversité de ce champ artistique en pleine expansion qui fait du décalage, de la poésie et de l'impertinence, des critères de questionnement du quotidien.
Mais derrière ce plaisir, il y a le manifeste. Les Arts de la Rue sont pour moi des baromètres de démocratie. Leur gratuité, leur capacité de contextualisation, leurs interpellations du public et leurs enjeux avec les pouvoirs publics en font des arts qui témoignent de la vitalité, des limites – voire de l'absence – de démocratie des pays et villes où ils ont la possibilité de s'exprimer. A travers notre programmation, nous donnons aussi à lire une courbe sensible et vivante de ces états de démocratie : tel acte artistique, pertinent dans un pays, est impossible ou infondé dans l'autre ; telle compagnie ou manifestation que nous avons invitée cette année, existera-t-elle encore lors de la prochaine édition ?...
Vers une mondialisation à la façon de la world music
Dans le métissage des traditions, des styles et des genres induits par les différents
contextes politiques, les Arts de la Rue trouvent un nouveau souffle. Leur essor est
désormais impulsé à l'échelle internationale et chaque pays se les approprie à sa façon, suivant ses traditions de jeux artistiques confrontés à ses libertés d'expression dans l'espace public. Bien souvent, des formes d'expressions populaires y existaient déjà – dites ancestrales ou traditionnelles ; elles sont vives à renaître de leurs cendres et questionner les formes d'expressions contemporaines. Et vice versa.
Comme pour la World music dans les années 80, les Arts de la Rue s'acheminent vers une mondialisation régénératrice fondée sur le métissage de pratiques traditionnelles et d'esthétiques contemporaines de références souvent occidentales. Ce faisant, les Arts de la Rue ne sont pas seulement chahutés dans leurs formes esthétiques, mais dans leurs formes d'exposition à la démocratie. Or, ils adorent le chahut autant qu'être chahutés.
Anne GUIOT
Directrice de Karwan