• LE 17ÈME ARRONDISSEMENT

  • Du vendredi 10 au mercredi 15 mai 2013
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Dans le cadre de Marseille Provence 2013, Générik Vapeur propose de créer une cité de containers à proximité du Mucem. C'est «  Le 17ème Arrondissement - Quartier Utopique », installé au J4.

 

Avec le container comme support scénique, caractéristique de l'univers créatif de la compagnie depuis ses débuts, le 17ème arrondissement, œuvre monumentale de mélange de vies, de cultures, de langues et de vocabulaires, sera investi non stop pendant 5 jours. Sur l'esplanade du J4 se relaieront une cinquantaine d'artistes venus de France mais aussi du Chili, de Chine et d'Allemagne pour animer ce quartier éphémère et utopique à travers différentes interventions artistiques.

DU VENDREDI 10 MAI À PARTIR DE 12H00 AU MERCREDI 15 MAI 2013 23H30

 

TOUT PUBLIC

GRATUIT - SANS RÉSERVATION

HORAIRES : EN CONTINU 24H/24

LIEU / PERFORMANCE VENUE : ESPACE ST JEAN - ESPLANADE DU J4

ACCÈS : BUS 82 ARRÊT VIEUX PORT

PARKING : SOUTERRAIN PAYANT 700 PLACES À L'ESPLANADE PARKING VIEUX PORT/ FORT ST JEAN

 

Avec Générik Vapeur - Centro Cultural Teatro Container Hélix - Jean-Pierre Senelier et d'autres invités...

Production : Générik Vapeur
Coproduction : Marseille-Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture 
Centro Cultural Teatro Container-Chile, Resotainer, Eurocircle

 

La compagnie Générik Vapeur est soutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication, Ville de Marseille, Région PACA, Conseil général Bouches-du-Rhône, Institut français dans le cadre des projets internationaux.

Les Arts de la Rue comme baromètres de démocratie
La Folle Histoire des Arts de la Rue a été créée en 2008 à l'initiative de Karwan, avec le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Coïncidence, c'est à cette période que Marseille-Provence était sélectionnée capitale européenne de la culture.
Lors des deux éditions suivantes, 2010 et 2012, La Folle Histoire prenait sa pleine
dimension. En parallèle, Marseille-Provence montait en puissance et précisait son projet comme euroméditerranéen, envergure profilée à terme pour La Folle Histoire. Marseille-Provence 2013 a permis d'accélérer le processus et d'accéder à une Folle
Histoire plus ambitieuse, reflet du panorama de l'actualité des Arts de la Rue en Europe et en Méditerranée.

Inviter le public à parcourir pendant plus de quinze jours ce panorama mise sur le plaisir de partager avec lui nos découvertes artistiques : créations in situ, premières de compagnies européennes ou accès à des compagnies jamais venues en France. Une chance pour le public de découvrir sur ce territoire, creuset historique des Arts de la Rue, la diversité de ce champ artistique en pleine expansion qui fait du décalage, de la poésie et de l'impertinence, des critères de questionnement du quotidien.
Mais derrière ce plaisir, il y a le manifeste. Les Arts de la Rue sont pour moi des baromètres de démocratie. Leur gratuité, leur capacité de contextualisation, leurs interpellations du public et leurs enjeux avec les pouvoirs publics en font des arts qui témoignent de la vitalité, des limites – voire de l'absence – de démocratie des pays et villes où ils ont la possibilité de s'exprimer. A travers notre programmation, nous donnons aussi à lire une courbe sensible et vivante de ces états de démocratie : tel acte artistique, pertinent dans un pays, est impossible ou infondé dans l'autre ; telle compagnie ou manifestation que nous avons invitée cette année, existera-t-elle encore lors de la prochaine édition ?...


Vers une mondialisation à la façon de la world music

Dans le métissage des traditions, des styles et des genres induits par les différents
contextes politiques, les Arts de la Rue trouvent un nouveau souffle. Leur essor est
désormais impulsé à l'échelle internationale et chaque pays se les approprie à sa façon, suivant ses traditions de jeux artistiques confrontés à ses libertés d'expression dans l'espace public. Bien souvent, des formes d'expressions populaires y existaient déjà – dites ancestrales ou traditionnelles ; elles sont vives à renaître de leurs cendres et questionner les formes d'expressions contemporaines. Et vice versa.
Comme pour la World music dans les années 80, les Arts de la Rue s'acheminent vers une mondialisation régénératrice fondée sur le métissage de pratiques traditionnelles et d'esthétiques contemporaines de références souvent occidentales. Ce faisant, les Arts de la Rue ne sont pas seulement chahutés dans leurs formes esthétiques, mais dans leurs formes d'exposition à la démocratie. Or, ils adorent le chahut autant qu'être chahutés.


Anne GUIOT
Directrice de Karwan