• mardi 08 novembre 2011, 20h30

Après avoir présenté Le Malade imaginaire, Alexis Moati et Pierre Laneyrie ont eu le désir de poursuivre leur rencontre avec Molière en se questionnant, comme en écho, sur cet Avare dont la folie, née d'une passion monstrueuse, absorbe l'âme toute entière. Ce héros de théâtre, paranoïaque contagieux venu directement d'une lointaine comédie romaine, La Marmite de Plaute, est ici présenté dans sa plus parfaite inhumanité. Obsédé par l'argent il devient aveugle à tout ce qui l'entoure, à sa famille, plus particulièrement à ses enfants, et à lui-même. Cette comédie pourrait très vite dégénérer en tragédie si n'était le talent de Molière pour mêler les formes, mélanger les styles, et nous faire rire. Un rire franc et libérateur souvent mais aussi un rire plus étranglé et inquiétant à d'autres moments de cette pièce jouée ici dans sa plus grande simplicité, en toute liberté et avec l'insolence d'un auteur qui a su porter ses comédies jusqu'à l'universel.