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  • dimanche 26 novembre 2017, 16h00
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LÀ OÙ NOUS SOMMES

Exposition avec le Festival Image de Ville du 17 au 26 novembre au Who How.

 

Vernissage le jeudi 16 novembre

 

Comme l'année dernière, le Festival Image de Ville investit le Who How avec une exposition en forme d'installation audiovisuelle dans le cadre de la Carte Blanche aux Rencontres Internationales Paris/Berlin.

 

Depuis vingt ans, les Rencontres Internationales Paris/Berlin s'affirment comme un rendez-vous culturel international majeur des pratiques contemporaines de l'image en mouvement. Elles proposent un espace de découverte et de réflexion entre nouveau cinéma et art contemporain. Elles constituent, entre la France et l'Allemagne, une plate-forme unique en Europe de rencontre et d'échange culturel et artistique.

 

Nathalie Hénon et Jean-François Rettig, fondateurs et directeurs des Rencontres Internationales Paris/Berlin, présentent une proposition inédite, articulée autour de l'exposition "Là où nous sommes"


Venez au vernissage le jeudi 16 novembre à 19h et profitez de la présence exceptionnelle de l'artiste Sibéri qui vous captivera le temps d'un DJ SET envoûtant !

 

Plus d'infos !

 

Les Rencontres Internationales Paris/Berlin

 

Les Rencontres Internationales Paris/Berlin se déroulent chaque année en France et en Allemagne et sont dédiées aux pratiques contemporaines de l'image en mouvement. Elles proposent un espace de découverte et de réflexion entre nouveau cinéma et art contemporain, et constituent une plate-forme unique en Europe où les artistes peuvent se rencontrer, échanger avec un large public, initier de nouveaux projets. Différents lieux ont accueilli la manifestation au fil des années, notamment la Gaîté Lyrique, le Centre Pompidou et le Palais de Tokyo à Paris, la Haus der Kulturen der Welt à Berlin. La manifestation constitue un véritable forum interculturel, en présence d'invités du monde entier, personnalités marquantes du cinéma et de l'art contemporain, artistes, chercheurs, responsables d'institutions et de structures émergentes, pour témoigner de leur expérience, de leur réflexion et de contextes artistiques et culturels en devenir.

 

Nathalie Hénon et Jean-François Rettig

 

Nathalie Hénon et Jean-François Rettig ont fondé les Rencontres Internationales Paris/Berlin dont ils assurent conjointement la direction et la programmation. Ils sont également curateurs invités pour des cycles de projection et des expositions temporaires, à l'invitation d'institutions, de musées et de centres d'art, notamment la Biennale internationale d'art SIART à La Paz et la Biennale de l'Image en Mouvement BIM à Buenos Aires en 2016, la Biennale d'art contemporain de Cartagena de Indias en 2014, au Musée national d'art contemporain de Bucarest en 2012, au Beirut Art Centre en 2011, à la Triennale internationale d'art contemporain de Prague en 2008.
Nathalie Hénon a suivi des études de philosophie à l'université de Louvain-La-Neuve où elle a obtenu l'agrégation d'enseignement supérieur en philosophie. Elle vit et travaille à Paris où elle a obtenu un Master II de philosophie à la Sorbonne. Elle est également critique littéraire et enseigne à l'université de Créteil et à Science-po Paris.
Jean-François Rettig a étudié la philosophie à la Sorbonne jusqu'en Master II. Il a étudié l'esthétique, le cinéma, et la musicologie du XXe siècle jusqu'en Master. Il a enseigné le français et la philosophie, et a été responsable des projets internationaux à la Fondation d'art contemporain Danae. Il est ancien membre du Haut Conseil Culturel Franco-Allemand où il a représenté les domaines des arts et du multimédia.

 

Vaduz

Bernard Heidsieck

Facsimilé en édition numérotée : carte géographique, feutre et bandes de tapuscrits découpées et collées sur papier imprimé. Enregistrement audio - 11'58'' - France - 1974

« [...] tourner, tourner autour, des semaines durant, autour de ce nom de "Vaduz", en quête d'une motivation vraie, justifiant l'entreprise et ce travail. Que faire, oui, sinon tourner à la recherche d'un axe de correspondance [...] Après avoir décidé de faire de Vaduz, ce maxi-village, capitale de ce mini-territoire situé au centre de l'Europe, de notre sublime Europe, le Lichtenstein, l'un, sans doute, des plus petits pays au monde, le centre même de notre globe, de notre fichu globe terrestre !, il s'est agit alors, de tracer sur une carte du monde, à partir de Vaduz, des cercles d'égale largeur, s'en éloignant en parallèles successives jusqu'à en boucler la surface totale [...] Le travail suivant ayant consisté à inscrire dans chacun des cercles, en partant de Vaduz, cercle après cercle, et à leur emplacement géographique, toutes les ethnies – et non nationalités – rencontrées au cours de ce parcours circulaire, toutes les ethnies possibles, vivant là, dans leur spécificité de langue, culture, coutumes, aspirations et singularités. Encore avait-il fallu, pour ce faire, les rechercher toutes, ou tout au moins le maximum d'entre elles dans différents ouvrages et, bien entendu, au Musée de l'Homme tout particulièrement. Ainsi s'est allongée leur liste au fil de ces mois de recherche. Puis ce fut la construction même du texte, la mise en place de la partition, à partir de tout ce matériau, avant d'en arriver, enfin, à sa place d'enregistrement, en stéréophonie, chez moi, sur un Révox A 700 récemment acquis et dont j'explorais, ainsi, sur ce texte, les possibilités variées. La partition se présente comme un long papyrus de plusieurs mètres sur lequel figure donc la longue, très longue – insupportable presque même– énumération de mes ethnies et qu'il m'appartient de dérouler, petit à petit, lors de mes lectures publiques. En dépit d'une lecture qui se doit d'être extrêmement rapide, dans la variété de ses rythmes successifs, prise comme elle doit l'être dans un flux physique et sonore torrentiel, il y a dans le déroulement de ce papyrus, de cette longue liste, qui finit par s'accumuler sur le sol, une volonté implicite d'en marquer visuellement, pour l'auditoire, le poids, la variété, la beauté, l'affolante ou paniquante richesse. » Bernard Heidsieck, mai 1989

 

Bernard Heidsieck (1928-2014, France). Poète et artiste plasticien, il est l'un des créateurs, à partir de 1955, de la Poésie Sonore et, à partir de 1962, de la Poésie Action. En 1955, il réalise ses premiers Poèmes-Partitions et, à partir de 1959, il utilise le magnétophone comme moyen d'écriture et de retransmission complémentaire. Il a réalisé plus de 540 lectures publiques de ses textes dans une vingtaine de pays. Il est également auteur d'une importante œuvre plastique, avec ses planches d'écritures-collages, dont "Les Foules" constituent le premier ensemble, en 1970, ou l'ensemble de planches à partir desquelles est réalisé "Canal Street" entre 1973 et 1979. Il a reçu en 1991 le grand prix national de la poésie et été président de la Commission Poésie du Centre national du livre.
En 1955, Bernard Heidsieck décidait de rompre avec la poésie écrite, couchée sur la page, pour la sortir hors du livre, la mettre debout, en mouvement. À une poésie passive, il oppose une poésie active, qui, au lieu d'attendre un hypothétique lecteur, va à sa rencontre. Une poésie donc qui réfléchit la notion d'impact, en s'inscrivant au présent dans la langue : « Ce que je cherche toujours, c'est d'offrir la possibilité à l'auditeur/spectateur de trouver un point de focalisation et de fixation visuelle. Cela me parait essentiel. Sans aller jusqu'au happening loin de là, je propose toujours un minimum d'action pour que le texte se présente comme une chose vivante et immédiate et prenne une texture quasiment physique. Il ne s'agit donc pas de lecture à proprement parler, mais de donner à voir le texte entendu. »

 

Prolégomène à la lumière

Christian Barani

Installation vidéo mono-canal, son, en boucle - hdv - couleur - 7' - France - Kazakhstan - 2013

Dans une mine de Kouzembaïev, dans les steppes de Karaganda au Kazakhstan, à cet instant qui précède la descente dans l'obscurité, Christian Barani filme des mineurs, leurs mouvements et leurs regards. Les mines kazakhes ont été construites par les prisonniers envoyés en camp de travail par Staline dans les années 30. Beaucoup sont morts. Avec le temps, le statut des mineurs a changé. Le régime et la population les ont honorés pour les sacrifices endurés pour la construction du pays. Après 1989 et l'effondrement du bloc soviétique, une société libérale est apparue. Avec lui, l'individualisme, le chômage, la crise, et la fermeture de nombreuses mines. Juste avant la descente dans la mine, seule la lumière persiste pour honorer ces corps.

 

Christian Barani (1959, France) vit et travaille à Paris. Il commence à travailler avec la vidéo en 1990, et créé le département audiovisuel à l'Ecole national de création industrielle où il enseigne dix-sept ans. Il est cofondateur du collectif vidéo "estceunebonnenouvelle" qui réuni une centaine d'artistes internationaux et une collection de 500 films. Son travail questionne et déconstruit les codes du documentaire, à travers une expérience engageant un corps/caméra dans l'espace. Il réalise des films linéaires, des installations, des performances. Son travail a été projeté et exposé dans de nombreux festivals, musées et centres d'art en Europe, notamment au Centre Pompidou, au Jeu de Paume, au Lieu Unique à Nantes, au MUSAC Museo de Arte Contemporaneo de Castilla y Leon, au Musée National Reina Sofia.

 

Minino macho, Minino fêmea

Pedro Costa

Installation vidéo, double projection 4:3, son, en boucle - dv - couleur - 34' - Portugal - 2005
Réalisation: Pedro Costa / Montage: Pedro Marques / Image: Pedro Costa, Leonardo Simões / Son: Olivier Blanc, Philippe Morel, Vasco Pedroso.
Remerciements: Ventura Film, Chiasso, Pandora Film, Frankfurt, Fundação de Serralves - Museu de Arte Contemporânea, Porto.

 

A l'origine commissionné par Catherine David pour le Witte de With Centre for Contemporary Art à Rotterdam, l'installation "Minimo macho, minimo fêméa" est constituée d'une double projection de fragments du film de Pedro Costa "La chambre de Vanda". L'installation montre en alternance des scènes d'extérieurs et d'intérieurs de maisons dans le quartier de Fontainhas à Lisbonne. Ainsi, de façon calme et claire, elle documente et illustre l'existence d'immigrants des anciennes colonies.

 

Pedro Costa (1959, Portugal) vit et travaille à Lisbonne. Il quitte ses études d'histoire pour rejoindre les cours du poète et cinéaste António Reis à l'Ecole de cinéma de Lisbonne. Son premier film "O Sangue" a été projeté en première mondiale à la Mostra de Venise en 1990. "Casa de Lava", son second long métrage, tourné au Cap Vert, a été présenté au Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard en 1994. Parmi ses autres films, il y a notamment "Ossos", "La chambre de Vanda", "Où gît votre sourire enfoui ?" – sur le travail de Danièle Huillet et Jean-Marie Straud –, "Ne Change rien" et "En avant jeunesse". Il a réalisé un segment du film collectif Centro Histórico, avec Manoel de Oliveira, Aki Kaurismaki and Victor Erice. Son dernier film "Cavalo Dinheiro" a reçu le Léopard du meilleur film au Festival international du film de Locarno en 2014.

 

Vapour

Apichatpong Weerasethakul

Installation vidéo mono-canal, son, en boucle - hdv - noir et blanc - 21' - Thaïlande - 2015

"Vapour"se déroule dans le village de Toongha dans la région de Mae Ram en Thaïlande, où
Apichatpong Weerasethakul vit depuis dix ans. Les nuages descendent sur le village et l'engloutissent pour une journée. Ils touchent les tuiles, les lits, les chaises, les tapis, l'herbe, et les habitants, contaminant tout d'une vapeur blanche. Au cours des 6 années passées, le village est le lieu de résistance et d'opposition entre les habitants et le gouvernement thaïlandais.

 

Apichatpong Weerasethakul (1970, Thaïlande) a étudié l'architecture en Thaïlande et le cinéma au Art Institute de Chicago. Depuis 1998, il monte des expositions et des installations dans de nombreux pays. Souvent non linéaires et dotées d'un sens aigu du bouleversement, ses œuvres traitent de la mémoire et abordent de façon subtile des questions sociales et politiques. Cinéaste indépendant, Weerasethakul travaille en dehors de l'industrie cinématographique commerciale thaïlandaise et se concentre, à travers sa maison de production Kick the Machine, sur la promotion du cinéma d'auteur expérimental. Ses projets artistiques et ses longs métrages lui ont valu une reconnaissance internationale et plusieurs récompenses. Après avoir reçu le prix Un certain regard en 2002 pour "Blissfully Yours" et le prix du jury pour "Tropical Malady" en 2004, le cinéaste reçoit la Palme d'or au Festival de Cannes 2010 pour son film "Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures". Son dernier long métrage "Cemetery of Splendour" en 2015 a été présenté dans la section Un Certain Regard.

 

Exposition avec le Festival Image de Ville
dans le cadre de la Carte Blanche aux Rencontres Internationales Paris/Berlin

 

Du 17 au 26 novembre au Who How - 19 rue des 3 rois (Marseille 6ème)
- de 16h à 19h (dimanche et lundi)
- de 16h à 20h (du mardi au samedi)
Entrée libre

 

Vaduz

de Bernard Heidsieck
Facsimilé en édition numérotée : carte géographique, feutre et bandes de tapuscrits découpées et collées sur papier imprimé.
- Enregistrement audio - 11'58'' - France - 1974


Prolégomène à la lumière
de Christian Barani
- Installation vidéo mono-canal, son, en boucle - hdv - couleur -  7' - France - Kazakhstan - 2013


Minimo macho, Minimo fêmea
de Pedro Costa
- Installation vidéo, double projection 4:3, son, en boucle - dv - couleur - 34' - Portugal - 2005


Vapour de Apichatpong Weerasethakul
- Installation vidéo mono-canal, son, en boucle - hdv - noir et blanc - 21' - Thaïlande - 2015

 

En clôture de l'exposition, dimanche 26 novembre, deux projections-débats sont proposées :
- No man's land (MuCEM) 

- L'impossible demeure (VIDEODROME 2)