• ITHAKA 24

  • Du mercredi 15 au jeudi 16 mai 2013
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Dans le cadre de sa résidence au Citron Jaune (Centre national des Arts de la Rue) en mai 2013, la compagnie Eekuipoïz présentera l'aboutissement de son travail pour la 1ère fois en France qui consiste en une intervention dans l'espace public, avec installations, danse et cirque.

 

A découvrir au fil des rues quelques unes des 24 actions imaginées dans des lieux et moments imprévisibles. La compagnie cartographie le paysage urbain à travers la géographie du temps. Par le processus du déplacement. Le départ, le voyage et la destination. Il provoque le rythme. Il se réfère au temps d'une convergence. Créer des liens entre les lieux, les installations et les personnes dans l'espace public. Vous avez 24 chances d'être au bon endroit au bon moment.

 

Les autres spectacles de cette compagnie sont à voir à l'Estaque (Marseille) dans le cadre de Dream City 2013, les 18 et 19 mai.

DU MERCREDI 15 MAI À PARTIR DE 10H AU JEUDI 16 MAI 2013 À 10H

 

GRATUIT - SANS RÉSERVATION

DURÉE : 24 ACTIONS ÉTALÉES SUR 24 HEURES, DE 3 MINUTES, 3 HEURES OU 3 JOURS.

POINT INFO : À PROXIMITÉ DE LA PLACE DES POILUS

 

Conception : Eekuipoiz (Xristos Kaoukis, Marion Renard)
Boijeot Renauld Turon (Sébastien Renauld, Laurent Boijeot)
Installations : Giorgos Maraziotis, Xristos Kaoukis
Performance : Giorgos Amendas, Laurent Boijeot, Xristos Kaoukis, Marion Renard, Sébastien Renauld, Daphné Stefanou

Programmation en partenariat avec le Citron Jaune (Centre national des Arts de la Rue). Avec le soutien de l'Espace Périphérique (Ville de Paris - Parc de la Villette)

Les Arts de la Rue comme baromètres de démocratie
La Folle Histoire des Arts de la Rue a été créée en 2008 à l'initiative de Karwan, avec le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Coïncidence, c'est à cette période que Marseille-Provence était sélectionnée capitale européenne de la culture.
Lors des deux éditions suivantes, 2010 et 2012, La Folle Histoire prenait sa pleine
dimension. En parallèle, Marseille-Provence montait en puissance et précisait son projet comme euroméditerranéen, envergure profilée à terme pour La Folle Histoire. Marseille-Provence 2013 a permis d'accélérer le processus et d'accéder à une Folle
Histoire plus ambitieuse, reflet du panorama de l'actualité des Arts de la Rue en Europe et en Méditerranée.

Inviter le public à parcourir pendant plus de quinze jours ce panorama mise sur le plaisir de partager avec lui nos découvertes artistiques : créations in situ, premières de compagnies européennes ou accès à des compagnies jamais venues en France. Une chance pour le public de découvrir sur ce territoire, creuset historique des Arts de la Rue, la diversité de ce champ artistique en pleine expansion qui fait du décalage, de la poésie et de l'impertinence, des critères de questionnement du quotidien.
Mais derrière ce plaisir, il y a le manifeste. Les Arts de la Rue sont pour moi des baromètres de démocratie. Leur gratuité, leur capacité de contextualisation, leurs interpellations du public et leurs enjeux avec les pouvoirs publics en font des arts qui témoignent de la vitalité, des limites – voire de l'absence – de démocratie des pays et villes où ils ont la possibilité de s'exprimer. A travers notre programmation, nous donnons aussi à lire une courbe sensible et vivante de ces états de démocratie : tel acte artistique, pertinent dans un pays, est impossible ou infondé dans l'autre ; telle compagnie ou manifestation que nous avons invitée cette année, existera-t-elle encore lors de la prochaine édition ?...


Vers une mondialisation à la façon de la world music
Dans le métissage des traditions, des styles et des genres induits par les différents
contextes politiques, les Arts de la Rue trouvent un nouveau souffle. Leur essor est
désormais impulsé à l'échelle internationale et chaque pays se les approprie à sa façon, suivant ses traditions de jeux artistiques confrontés à ses libertés d'expression dans l'espace public. Bien souvent, des formes d'expressions populaires y existaient déjà – dites ancestrales ou traditionnelles ; elles sont vives à renaître de leurs cendres et questionner les formes d'expressions contemporaines. Et vice versa.
Comme pour la World music dans les années 80, les Arts de la Rue s'acheminent vers une mondialisation régénératrice fondée sur le métissage de pratiques traditionnelles et d'esthétiques contemporaines de références souvent occidentales. Ce faisant, les Arts de la Rue ne sont pas seulement chahutés dans leurs formes esthétiques, mais dans leurs formes d'exposition à la démocratie. Or, ils adorent le chahut autant qu'être chahutés.


Anne GUIOT
Directrice de Karwan