• samedi 15 octobre 2016, 00h00
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Iphigénie en Tauride
Goethe, Jean-Pierre Vincent

Après la création d'En attendant Godot, sommet unanimement loué la saison dernière, Jean-Pierre Vincent s'entoure de ses fidèles pour porter à la scène une Iphigénie rare et porteuse d'espoir dans l'humanité.

Iphigénie est sacrifiée aux dieux par son père Agamemnon pour s'attirer les vents favorables et lever l'ancre vers Troie. Vengeance de la mère qui tue Agamemnon. Vengeance du frère Oreste qui tue la mère. Mais Iphigénie, soustraite au bras meurtrier par la déesse Artémis est déposée en Tauride, l'actuelle Crimée gouvernée par des lois barbares qui condamnent à la mort tous les étrangers qui abordent sur ces rivages. Iphigénie s'emploie à faire abolir ces lois. Voilà la lumineuse beauté de cette version d'Iphigénie qui a une action bienfaisante et civilisatrice sur les êtres qui l'entourent, et cette affirmation parfaitement assumée de la positivité des êtres et du monde a quelque chose de surprenant, d'audacieux, et finalement de très revigorant. La bourgeoisie du XIXe siècle, puis l'affreux XXe siècle oublieront ce rêve d'un avenir meilleur pour l'humanité. Revenir sur cette Iphigénie en Tauride est aussi un geste fort pour reposer les questions autrement, dans ce siècle nouveau. Oui, le monde peut être autre chose que ce qu'il est, dit l'Homme des Lumières. Et s'il n'est pas encore meilleur, à tout le moins, commençons par vouloir qu'il le soit. Et il ne le sera que si nous voulons qu'il le soit. I have a dream...

Texte « Iphigénie en Tauride » de Goethe


Mise en scène Jean-Pierre Vincent assisté de Frédérique Plain


Avec Cécile Garcia-Fogel, Vincent Dissez, Pierre-François Garel, Thierry Paret, Alain Rimoux, Léa Chanceaulme

Dates
du 12 au 15 octobre 2016

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