IMPERMANENCE

Après une catastrophe collective où tout est redevenu poussière, reste seule debout une jeune femme, tremblant ancrage.

Nous suivons le parcours de cette figure errante, jetée loin de tous ses repères. À quel moment commence-t-on à s'effacer derrière son ombre ? Dans la détresse à quoi sert l'imaginaire ?

Traversant des paysages mouvants, elle se perd dans les limbes, se dédouble, voyage dans le temps... Des figures apparaissent : souvenirs, réminiscences d'événements passés, spectres, revenants, projections ? Les identités se troublent, les frontières entre le monde des vivants et des morts s'effacent, l'espace est infini, le temps suspendu...

"Impermanence" expérimente les différents états de la matière, traduction de l'impermanence du monde et de la condition humaine.

Les matériaux étant présents dans leur état de fragilité extrême, la dramaturgie se construit sur ces instants de transition pour traiter de la fragilité d'être et relier l'existence de l'homme à un monde plus vaste. À l'image d'un processus alchimique, l'évolution du monde extérieur semble être le reflet de la réalité intérieure des personnages. Les corps volatiles, le dédoublement des plans, le caractère éphémères des images et du son provoquent un équilibre instable qui met l'imaginaire du spectateur en mouvement.

Il est invité à vivre une expérience.