• GOURMANDISIAQUE

  • vendredi 17 mai 2013, 19h00
  • gourmandisiquewaawfiche.jpg

Avec la nourriture comme fil rouge tissé depuis longtemps par le Théâtre de l'Unité, le spectacle Gourmandisiaque, classé dans la catégorie « pimenté », se goûte tout autant qu'il s'écoute. Deux cuisiniers experts, Felix et Annie, préparent durant plus d'une heure de succulents plats, tout en faisant mille digressions sur la vie, l'amour, le sexe, sans jamais tomber dans la vulgarité. 
Le public, de préférence « pauvre », est invité à déguster un repas de niveau 3 étoiles au Michelin. Le duo d'artiste-cuisinier prétend, grâce à sa cuisine coquine, faire monter le niveau de libido de ses invités. Comme chacun le sait la nourriture, surtout certains mets, est un excellent préalable à l'acte amoureux...

VENDREDI 17 MAI DE 19H À 20H30

 

TOUT PUBLIC

GRATUIT SUR RÉSERVATION UNIQUEMENT (REPRÉSENTATION LIMITÉE À 300 PERS) 

L'ACCÈS AU SITE SE FERA SUR PRÉSENTATION DU BILLET UNIQUEMENT

 

DURÉE : 1H30

LIEU : DESCOURS & CABAUD - 45 AVENUE DES AYGALADES, 13015 MARSEILLE

ACCÈS : MÉTRO LIGNE 2 JUSQU'AU TERMINUS BOUGAINVILLE, PUIS PRENDRE LE BUS N°30 DIRECTION LA SAVINE / ARRÊT AU 4 CHEMIN DES AYGALADES.

 

 

Avec Hervée de Lafond, Valérie Moureaux, Jacques Livchine et Olivier Godart.
Chariote de Claude Acquart fabriquée par la Cie des Bains douches de Montbéliard 
Ecrit et mis en scène par les interprètes
Remerciement à l'école culinaire Lenôtre pour les précieux conseils de Philippe Gobet meilleur ouvrier de France.

Le théâtre de l'Unité reçoit des subsides de la DRAC Franche Comté, de la Région Franche- Comté, du Conseil Général du Doubs et est hébergé par la municipalité d'Audincourt. 

Un Atelier de l'EuroMéditerranée est en cours depuis 2011 dans l'entreprise Descours & Cabaud autour des artistes Severine Bruneton & Laetitia Cordier.
Karwan en assure la production déléguée et a souhaité artistiquement souligner ce lien de proximité

Les Arts de la Rue comme baromètres de démocratie
La Folle Histoire des Arts de la Rue a été créée en 2008 à l'initiative de Karwan, avec le soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Coïncidence, c'est à cette période que Marseille-Provence était sélectionnée capitale européenne de la culture.
Lors des deux éditions suivantes, 2010 et 2012, La Folle Histoire prenait sa pleine
dimension. En parallèle, Marseille-Provence montait en puissance et précisait son projet comme euroméditerranéen, envergure profilée à terme pour La Folle Histoire. Marseille-Provence 2013 a permis d'accélérer le processus et d'accéder à une Folle
Histoire plus ambitieuse, reflet du panorama de l'actualité des Arts de la Rue en Europe et en Méditerranée.

Inviter le public à parcourir pendant plus de quinze jours ce panorama mise sur le plaisir de partager avec lui nos découvertes artistiques : créations in situ, premières de compagnies européennes ou accès à des compagnies jamais venues en France. Une chance pour le public de découvrir sur ce territoire, creuset historique des Arts de la Rue, la diversité de ce champ artistique en pleine expansion qui fait du décalage, de la poésie et de l'impertinence, des critères de questionnement du quotidien.
Mais derrière ce plaisir, il y a le manifeste. Les Arts de la Rue sont pour moi des baromètres de démocratie. Leur gratuité, leur capacité de contextualisation, leurs interpellations du public et leurs enjeux avec les pouvoirs publics en font des arts qui témoignent de la vitalité, des limites – voire de l'absence – de démocratie des pays et villes où ils ont la possibilité de s'exprimer. A travers notre programmation, nous donnons aussi à lire une courbe sensible et vivante de ces états de démocratie : tel acte artistique, pertinent dans un pays, est impossible ou infondé dans l'autre ; telle compagnie ou manifestation que nous avons invitée cette année, existera-t-elle encore lors de la prochaine édition ?...


Vers une mondialisation à la façon de la world music
Dans le métissage des traditions, des styles et des genres induits par les différents
contextes politiques, les Arts de la Rue trouvent un nouveau souffle. Leur essor est
désormais impulsé à l'échelle internationale et chaque pays se les approprie à sa façon, suivant ses traditions de jeux artistiques confrontés à ses libertés d'expression dans l'espace public. Bien souvent, des formes d'expressions populaires y existaient déjà – dites ancestrales ou traditionnelles ; elles sont vives à renaître de leurs cendres et questionner les formes d'expressions contemporaines. Et vice versa.
Comme pour la World music dans les années 80, les Arts de la Rue s'acheminent vers une mondialisation régénératrice fondée sur le métissage de pratiques traditionnelles et d'esthétiques contemporaines de références souvent occidentales. Ce faisant, les Arts de la Rue ne sont pas seulement chahutés dans leurs formes esthétiques, mais dans leurs formes d'exposition à la démocratie. Or, ils adorent le chahut autant qu'être chahutés.


Anne GUIOT
Directrice de Karwan