• mardi 05 novembre 2013, 21h00
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Dans le cadre du Festival de Marseille_danse et arts multiples, de la Semaine du Genre de Marseille-Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture, Piano and co présente sa création 80 000 000 de vues.

 

Le point de départ de cet opéra est l'histoire emblématique d'une héroïne de la révolution égyptienne, amplifiée par la puissance des réseaux sociaux.

Une proposition qui détourne les codes classiques de l'opéra en mettant en exergue la parole poétique contemporaine incarnée par le slam.

 

Le 18 jan­vier 2011, la jeune Asmaa Mahfouz, 25 ans, poste sur le Net une vidéo appe­lant les Égyptiens à s'élever contre l'oppres­sion. Cet acte a ins­piré un opéra qui bous­cule les codes clas­si­ques de l'art lyri­que en se nour­ris­sant d'une forme contem­po­raine de poésie : le slam.

 

« À l'ori­gine de cette créa­tion, il y a la volonté de pro­vo­quer des ren­contres aty­pi­ques », expli­que Nathalie Négro. Pour ce projet, la pia­niste s'est entou­rée de l'auteur et met­teur en scène Eli Commins, du com­po­si­teur Alexandros Markeas, choi­sis pour la force de leurs créa­tions et leurs expé­ri­men­ta­tions, qui les condui­sent à s'inté­res­ser à des démar­ches trans­dis­ci­pli­nai­res.

 

C'est Eli Commins qui pro­pose de raconter l'his­toire d'une femme dans la révo­lu­tion égyptienne, ins­piré par la vidéo d'Asmaa : « Tout était là. La ryth­mi­que ver­bale deve­nait une mélo­die et for­mait une unité », se sou­vient Nathalie Négro. Ici com­mence la fic­tion : après avoir appelé les Égyptiens à se ras­sem­bler place Tahrir, Asmaa se déconnecte du réseau. Pendant ce temps, la toile s'enflamme, et le peuple converge vers le centre du Caire. Face aux per­son­na­ges d'Asmaa et de sa grand-mère, les sla­meu­ses scan­dent le récit à la manière d'un chœur de spec­ta­tri­ces, jouant leur propre rôle : des jeunes femmes vivant en France face à des héroï­nes égyptiennes du même âge.

 

Pour le com­po­si­teur, la richesse des voix de cet opéra sera fémi­nine : « L'écriture vocale s'appuiera sur les méta­mor­pho­ses des voix de femmes, qu'elles soient par­lées ou chan­tées, ber­ceu­ses mur­mu­rées ou cris de colère. »

 

Mais pour Nathalie Négro, ce projet a aussi une autre vertu : « La place des femmes dans l'opéra du 19e siècle a tou­jours été confi­née à des fins tra­gi­ques. Je vou­lais au contraire leur redon­ner une place d'héroïne forte et indé­pen­dante d'un réfé­rent mas­cu­lin. »

Mardi 5 novembre à 21H00 à la Villa Méditerranée

 

Adresse : Esplanade du J4 – Marseille 13002

 

Tarifs : 15 euros/10 euros/5 euros

 

Réservations : +33 (0)4 95 09 42 52 – villa-mediterranee.org