• L'IMPOSSIBLE DEMEURE

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  • dimanche 26 novembre 2017, 17h00
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L'IMPOSSIBLE DEMEURE

Projection débat au Vidéodrome 2 avec le Festival Image de Ville

 

Image de Ville propose d'interroger les mutations urbaines actuelles à travers le dialogue entre cinéma et architecture.
En clôture de l'exposition « Là où nous sommes », deux projections-débats sont organisées au Mucem at au Vidéodrome 2 le dimanche 26 novembre.
Le cycle de projection du Videodrome 2, intitulé « L'impossible demeure », réunit 4 films produits entre 2010 et 2016.
L'occasion de voyager en image à travers les problématiques sociales, territoriales et identitaires qui animent les réalisateurs Michael Macgarry, Ben Rivers, Tommaso Donati et Pedro Costa.


Programmation : Nathalie Hénon, Jean-François Rettig

 

Tarif : 5€ + 3€ d'adhésion 

 

Michael Macgarry
Excuse Me, While I Disappear
Fiction | hdv | couleur | 19'10'' | Afrique du Sud, Angola | 2015

 

Le film a été tourné près de Luanda, capitale de l'Angola, à Kilamba Kiaxi, une ville nouvelle quasi déserte construite par la société chinoise CITIC et financée par les fonds hongkongais du China International Fund. Le film suit un jeune employé de la ville qui réside dans le centre de la vieille ville à Luanda, et travaille le jour comme balayeur dans la ville nouvelle de Kilamba Kiaxi.

Michael MacGarry (1978, Afrique du Sud), vit et travaille à Johannesburg, Afrique du Sud. Il a obtenu un MFA à l'Université de Witwatersrand. Artiste et réalisateur, son travail interroge les ramifications de l'impérialisme occidental sur le continent africain. Il s'intéresse notamment aux mécanismes de contrôle et aux intérêts personnels qui déterminent les codes culturels symboliques, et produisent les distinctions du centre et de la périphérie et leurs processus d'inclusion et d'exclusion. Son travail a notamment été exposé à la TATE Modern à Londres, au musée Guggenheim de Bilbao, au Musée d'art contemporain d'Helsinki Kiasma, au Festival international du film de Rotterdam.

 

Ben Rivers
There is a Happy Land Further Awaay
Film expérimental | 16mm | couleur et n&b | 20' | Royaume-Uni | 2015

 

Ben Rivers filme les paysages volcaniques de l'archipel de la République du Vanuatu, avant qu'ils ne soient dévastés par le cyclone Pam au début de l'année 2015. Des séquences devenues la trace fantomatique d'un écosystème désormais irrémédiablement altéré. Une voix féminine hésitante lit des fragments du poème "Je vous écris d'un pays lointain" d'Henri Michaux, remémorant une vie vécue dans un pays lointain. Les images de volcans en activité, de vestiges sous-marins de la Seconde Guerre Mondiale, de jeux d'enfants et d'épaves de bateaux, se transforment en mémoire intangible d'une île située de l'autre côté de la terre.

Ben Rivers (1972, Royaume Uni) vit et travail à Londres. Artiste et cinéaste expérimental, il a étudié les arts visuels à la Falmouth School of Art et a été directeur et programmateur de la Cinémathèque de Brighton. Sa pratique artistique établit une passerelle entre documentaire et fiction. Suivant et filmant la plupart du temps des gens de quelque manière exclus de la société, cette matière première du film offre à Rivers un point de départ pour la création de récits obliques imaginant des existences alternatives dans des mondes marginalisés. Son travail a été exposé et projeté dans de nombreux festivals ou musées à travers le monde, notamment au Festival international du film de Locarno, au Centre Pompidou à Paris, à la Fundació Joan Miró à Barcelone, au Musée d'art moderne et contemporain de Genève, à la National Gallery of Art de Washington, à le Tate Modern et à la Whitechapel Art Gallery à Londres.

 

Tommaso Donati
Dormiente
Fiction | hdv | couleur | 18'15'' | Suisse | 2016

 

Un homme et une femme, qui vivent en marge de la société, se déplacent et se croisent entre espaces urbains et espaces naturels, à la recherche d'une liberté oubliée, en essayant péniblement de rester éveillés.

Tommaso Donati (1988, Suisse) vit et travaille à Lugano. Il est diplômé de l'EICAR – École internationale de création audiovisuelle et de réalisation à Paris. Ces films et son œuvre photographique se concentrent sur la nature, le cycle de la vie et la relation entre homme et animal. Ses films ont été projetés notamment au Festival international du film de Locarno, au Festival international du film de Turin et au festival Vision du Réel à Nyon.

 

Pedro Costa
O Nosso Homem
Fiction | dv | couleur | 23' | Portugal | 2010

 

Avec "O Nosso Homem" (Notre Homme) Pedro Costa réalise « une variation dans le prolongement de la trilogie consacrée aux habitants du quartier aujourd'hui détruit de Fontainhas à Lisbonne, ou plutôt une sorte d'appendice au troisième volet, "En avant Jeunesse!", dont le héros, Ventura, réapparait, devenu ici un des quatre personnages de ces dialogues de désespérance. Ils se poursuivent, de décor en décor, du plus sombre au plus éclatant, portés par cette somptuosité de cadres et de tons de lumière et d'ombres qui faisait dire à Jacques Rancière à propos de "En avant Jeunesse!" : « La foi dans l'art qui atteste la grandeur du pauvre – la grandeur de l'homme quelconque – brille ici plus que jamais. Mais non plus celle qui l'assimile à l'affirmation d'un salut. » Une figure court à travers "O Nosso Homem" pour en exprimer la violence mythique : « ce bonhomme qui emmène les gens dans une vie meilleure », leur glissant furtivement un papier qu'il leur redemande si fort, à cet avis d'expulsion qui frappe en fin de parcours José Albert, un des quatre Cap-Verdiens poursuivant à Lisbonne ces échanges sur l'improbable dignité de vivre. » (Raymond Bellour, Traffic n°77, printemps 2011)

Pedro Costa (1959, Portugal) vit et travaille à Lisbonne. Il quitte ses études d'histoire pour rejoindre les cours du poète et cinéaste António Reis à l'Ecole de cinéma de Lisbonne. Son premier film "O Sangue" a été projeté en première mondiale à la Mostra de Venise en 1990. "Casa de Lava", son second long métrage, tourné au Cap Vert, a été présenté au Festival de Cannes, dans la section Un Certain Regard en 1994. Parmi ses autres films, il y a notamment "Ossos", "La chambre de Vanda", "Où gît votre sourire enfoui ?" – sur le travail de Danièle Huillet et Jean-Marie Straud –, "Ne Change rien" et "En avant jeunesse". Il a réalisé un segment du film collectif Centro Histórico, avec Manoel de Oliveira, Aki Kaurismaki and Victor Erice. Son dernier film "Cavalo Dinheiro" a reçu le Léopard du meilleur film au Festival international du film de Locarno en 2014.